Quelles sont les priorités de financement de l’Université ?
Il semble, malheureusement, que l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne préfère dépenser son argent à financer une sécurité privé et un nouveau dispositif « moderne » à l’entrée de la bibliothèque, plutôt que de contribuer au bien-être des étudiant-e-s :
Toute l’année, les étudiant-e-s sont confrontés à des ascenseurs au fonctionnement approximatif : plus de la moitié d’entre eux en effet n’ont plus de lentille optique fonctionnelle, si bien que les portes des ascenseurs se referment inopinément et brutalement. Certains autres, pour une raison inconnue, n’acceptent jamais de descendre jusqu’au rez-de-chaussée…
Certains endroits de la faculté sont, encore aujourd’hui, inaccessibles aux personnes handicapées, à l’instar de la cafétéria du CROUS, faute de dispositif adapté… Actuellement, l'impression est gratuite en salle informatique (chacun-e apporte son papier). Cela serait trop couteux, l'Université veut instaurer un quota, par étudiant-e, au-delà duquel les impressions seront payantes, discriminant encore une fois les plus précaires…
L’année scolaire 2009-2010, les étudiant-e-s au Centre Pierre Mendès-France ont subi des travaux de rénovation extrêmement bruyants PENDANT LES HEURES DE COURS ! L’Université a tenté de se justifier en affirmant qu’elle n’avait pas les moyens financiers pour aménager ces travaux hors de la période scolaire…
Les exemples sont si nombreux, qu’il est impossible d’en dresser ici une liste exhaustive…
Ce qui signifie que :
L’Université ne souhaite fournir d’argent, ni pour améliorer les conditions de travail des étudiant-e-s, ni pour optimiser leurs déplacements à l’intérieur des bâtiments universitaires, ni pour faciliter l’accès de certains lieux aux personnes handicapées, etc.
Pourtant, sous prétexte de « modernisation », l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne se dote d’un dispositif de contrôle de carte dernier cri à l’entrée de la Bibliothèque universitaire.
Toute l’année, les étudiant-e-s sont confrontés à des ascenseurs au fonctionnement approximatif : plus de la moitié d’entre eux en effet n’ont plus de lentille optique fonctionnelle, si bien que les portes des ascenseurs se referment inopinément et brutalement. Certains autres, pour une raison inconnue, n’acceptent jamais de descendre jusqu’au rez-de-chaussée…
Certains endroits de la faculté sont, encore aujourd’hui, inaccessibles aux personnes handicapées, à l’instar de la cafétéria du CROUS, faute de dispositif adapté… Actuellement, l'impression est gratuite en salle informatique (chacun-e apporte son papier). Cela serait trop couteux, l'Université veut instaurer un quota, par étudiant-e, au-delà duquel les impressions seront payantes, discriminant encore une fois les plus précaires…
L’année scolaire 2009-2010, les étudiant-e-s au Centre Pierre Mendès-France ont subi des travaux de rénovation extrêmement bruyants PENDANT LES HEURES DE COURS ! L’Université a tenté de se justifier en affirmant qu’elle n’avait pas les moyens financiers pour aménager ces travaux hors de la période scolaire…
Les exemples sont si nombreux, qu’il est impossible d’en dresser ici une liste exhaustive…
Ce qui signifie que :
L’Université ne souhaite fournir d’argent, ni pour améliorer les conditions de travail des étudiant-e-s, ni pour optimiser leurs déplacements à l’intérieur des bâtiments universitaires, ni pour faciliter l’accès de certains lieux aux personnes handicapées, etc.
Pourtant, sous prétexte de « modernisation », l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne se dote d’un dispositif de contrôle de carte dernier cri à l’entrée de la Bibliothèque universitaire.
Ça fait tout beau, ça fait tout neuf, mais… au fait, à quoi ça sert ?
Une obsession sécuritaire
…Eh bien justement, ça ne sert pas à grand chose. « Moderniser », c’est s’inscrire dans l’air du temps. Or, force est de constater que la tendance actuelle est effectivement à l’obsession généralisée des contrôles en tous genres (contrôles d’identité dans la rue, contrôle des déplacements avec les pass navigo par exemple). Inutile de rappeler les contrôles de carte étudiante à l’entrée du Centre Pierre Mendès-France au 1er semestre de l’année, effectués par le personnel d’une société de sécurité privée (pour information, le budget accordé à cette société était de 450.000 euros en 2010. Il a augmenté à 750.000 euros pour 2011, soit 60% de plus que l’année précédente !)
Dans la société, Les contrôles se multiplient. À l’Université aussi !
Depuis l’installation du nouveau dispositif, il est toujours possible d’accéder à la bibliothèque en étant inscrit-e dans une autre Université. Mais pour cela, il est obligatoire de présenter non-seulement une carte d’étudiant-e, mais également une carte d’identité ! Pourquoi devoir toujours justifier qui nous sommes et d’où nous venons ?
Outre la prétendue modernisation, l’Université a justifié l’installation de ce dispositif électronique de contrôle afin d’empêcher « n’importe qui » d’accéder à la Bibliothèque Universitaire. Pourtant (cela aurait pu être avancé comme argument), aucune augmentation récente du nombre de vol ou de dégradation des livres n’a été constatée. Qui est considéré comme « n’importe qui » ? Un-e sanspapier ? Un-e étranger/ère ? Un-e SDF ? Un-e non-étudiant-e, à qui on interdirait l’accès au savoir pour ne pas avoir eu la chance (ou les
moyens) de rentrer à l’Université ?
On nous répondra : « il s’agit avant tout de ne pas permettre à des étudiant-e-s agressif/ve-s et perturbateur/rice-s de rentrer dans la bibliothèque ».
Mais la mesure prise par l’Université n’est-elle pas disproportionnée ? Fausse solution à un problème en réalité minime, elle pénalise avant tout le personnel (à qui ces portiques demandent du travail supplémentaire).
Enfin, un dernier argument a été présenté : le manque de place pour étudier. Les portiques, grâce au filtrage, permettraient de « désengorger » la BU. Or ni le personnel, ni les étudiant-e-s ne semblent vraiment avoir
remarqué de progrès de ce côté là. L’Université aurait pu investir plutôt dans une rénovation de la bibliothèque permettant l’acquisition de mètres carrés supplémentaires, pour les salles d’étude comme pour la documentation. L’augmentation de l’effectif du personnel encadrant pourrait également améliorer les
qualités d’étude au sein de la bibliothèque.
Nous condamnons ce dispositif comme instrument structurant d’un quotidien sécuritaire, au service d’une idéologie dominante individualiste, autoritaire et élitiste. Ces portiques sont un moyen de réserver l’exclusivité du savoir, de la culture, à quelques un-e-s. Cela va à l’encontre de nos principes de démocratie culturelle, de démocratie sociale et égalitaire, qui sont censés également être ceux de l’Université.
La Bibliothèque Universitaire doit être ouverte à toutes et à tous !
Nous exigeons : le retrait immédiat des portiques à l’entrée de la BU PMF, ainsi que la cessation totale et définitive des contrôles en tous genres au sein de l’université !