dimanche 19 décembre 2010

Qui sont les Blacks Blocs ? Où sont les Blacks Blocs ?

Traduction du texte d’un collectif universitaire italien, en réaction à la campagne de presse des médias italiens sur de prétendus «Blacks Blocs» pendant les émeutes à Rome mardi 14 décembre

Cette ques­tion réap­pa­rais­sant dans la plu­part des jour­naux après chaque émeute, comme celle à Rome le 14 décem­bre, elle mérite une réponse. Est-ce que vous voulez-vous voir à quoi res­sem­blent nos visa­ges quand ils ne sont pas mas­qués par des fou­lards, des cas­ques ou des cagou­les ?
 
Ce sont les mêmes visa­ges qui paient un loyer pour vos appar­te­ments pour­ris, les visa­ges de ceux à qui vous offrez des stages non rému­né­rés ou des jobs à plein temps pour 1000 euros. Ce sont les visa­ges qui paient des mil­liers d’euros pour assis­ter à vos cours. Ce sont les visa­ges des gamins que vous frap­pez quand vous les chopez avec un peu d’herbe dans leurs poches. Ce sont les visa­ges de celles et ceux qui doi­vent s’enfuir du bus quand les contrô­leurs appa­rais­sent, ne pou­vant pas se payer le voyage.
 
Ce sont les gens qui cui­si­nent vos faux-filets à point dans les res­tau­rants chics, et reçoi­vent pour ça 60 euros la soirée, au black. Ce sont celles et ceux qui vous pré­pa­rent vos cafés serrés à Starbucks. Ce sont ceux qui répon­dent à vos appels en disant «118 118, puis-je vous aider ?», ceux qui achè­tent de la nour­ri­ture à Lidl par­ce ­que celle des autres super­mar­chés est trop cher. Ceux qui ani­ment vos camps de vacan­ces pour 600 euros par mois, ceux qui ran­gent les étalages des maga­sins où vous ache­tez vos légu­mes bios. Ce sont ceux à qui la pré­ca­rité bouffe toute l’énergie vitale, ceux qui ont une vie de merde, mais ont décidé qu’ils en avaient assez d’accep­ter tout ça.
 
Nous fai­sons partie d’une géné­ra­tion, qui, pour un jour, a arrêté de s’empoi­son­ner le sang avec la névrose d’une vie passée dans la pré­ca­rité, et qui a sou­tenu les émeutes. Nous sommes le futur que vous devez écouter, et la seule partie saine d’une société cou­verte de métas­ta­ses. Ce qu’il est en train de se passer à Londres, Athènes et Rome est d’une impor­tance his­to­ri­que. Des places rem­plies à cra­quer de gens explo­sent de joie quand les cars de police pren­nent feu. Notre exis­tence même est dans ces cris : l’exis­tence de celles et ceux qui ne peu­vent pas croire que des gou­ver­ne­ments élus se retour­ne­raient contre leurs citoyens et leur feraient payer des dizai­nes d’années d’erreurs com­mi­ses par le sec­teur finan­cier et les mul­ti­na­tio­na­les ; l’exis­tence de ceux qui main­te­nant com­men­cent à penser que tous ensem­ble nous pou­vons com­men­cer à leur faire peur. Ces excla­ma­tions étaient furieu­ses et joyeu­ses, explo­sant depuis la partie saine de la société, pen­dant que celle empoi­son­née se cachait dans la Chambre des Députés.
 
Les Black Blocs ont encore frappé. Vous feriez mieux de regar­der autour de vous main­te­nant. Des rumeurs disent que vous pour­riez en ren­contrer cer­tains pen­dant vos cours, à la biblio­thè­que, à la machine à café, au pub, sur la plage, voire même dans le bus.
 

mercredi 15 décembre 2010

Lutte pour les retraites : ce n'était qu'un échauffement !!


A Paris 1: la lutte pour les retraites! Début d'une lutte prolongée.
Les étudiant-e-s de Paris 1 se sont plusieurs fois réuni-e-s en Assemblée Générale. L'AG, à l'inverse du Conseil d'Administration est un lieu de rencontres, de débats et de prises de décisions par la base. Nos principes de démocratie directe: où chaque étudiant-e compte pour un-e et est libre d'intervenir pour s'exprimer et faire des propositions ont été visibles pendant le mouvement de grève. Nous défendons la démocratie directe dans l'AG, c'est à dire en respectant les décisions qui y sont prises, et en veillant à son fonctionnement comme nous le faisons dans notre section syndicale.
A Paris 1 Tolbiac, nous avons participé à l'auto-organisation des étudiant-e-s et appuyé les initiatives de coordinations des universités en grève par des coordinations franciliennes étudiantes. La CNT Paris 1 revendique l'autogestion des luttes contre les bureaucraties syndicales: nous pensons que ce sont les étudiant-e-s réunis en AG qui doivent eux-même et elles-même décider de la grève et des modalités de cette grève. Les bureaucraties syndicales font tout pour garder les luttes sous contrôle, en isolant les secteurs, et en ne respectant pas les décisions d'AG, contre ça la CNT Paris 1 a proposé le mandat impératif et révocable c'est à dire respectant strictement les votes de l'assemblée générale.
Par l'AG, nous avons organisé la solidarité financière. La caisse de grève est l'outil de solidarité des étudiant-e-s, travailleurs-euses en grève. Nous nous sommes réuni-e-s en AG unitaires : étudiant-e-s et personnels de l'université en grève, nous avons discuté et débattu avec le personnel gréviste. Ensemble, nous avons tenu les piquets de grève. Les personnels se sont organisé-e-s en amont et d'ailleurs dès septembre en AG. Tolbiac est l'une des universités où les personnels BIATOSS et de la bibliothèque se sont le plus engagé-e-s dans la grève en région parisienne.
Une lutte qui a été interprofessionnelle!
3,5 millions de personnes dans les rues, une mobilisation très forte dans le monde ouvrier, les cheminots ont mené une grève offensive, les dockers, les travailleurs-euses du nettoyage et de la propreté étaient en première ligne dès septembre. Les travailleurs-euses ont renoué avec des pratiques de grèves dures: reconductibles.
Les AG ont fleuri comme chez les cheminots d'Austerlitz qui se réunissaient tous les matins. Les piquets de grèves, occupations et actions de blocage de l'économie se sont multipliées: occupation des travailleurs-euses de l'incinérateur d'Ivry, à Grand Puit, etc. Action devant l'aéroport d'Orly ou encore de Toulouse..
La grève reconduite a donné des victoires: les dockers de Marseille ont obtenu la retraite a 55 ans. Les travailleurs et les travailleuses de l'incinérateur d'Ivry (le plus grand incinérateur d'Europe) ont obtenu un certain nombre d'acquis dans la satisfaction de leurs revendications.
Les étudiant-e-s de Paris 1 ont été rencontré les travailleurs-euses en grève, les cheminots, ceux et celles de l'incinérateur d'Ivry, etc. L'AG de Paris 1 a envoyé des mandaté-e-s à une réunion interprofessionnelle du XIIIe arrondissement, cela a marqué une étape dans la lutte, nous étions d'ailleurs entre 900 et 1000 en AG.
L'AG a voté le fait que Tolbiac soit une université ouverte : ouverte pour organiser des débats et des réunions, ouverte afin de participer à la convergence des luttes. Une manifestation locale a été organisé par l'AG, elle a traversé le XIIIe arr. jusqu'à l'incinérateur d'Ivry alors occupé, a réuni un bon nombre de travailleurs-euses du XIIIe. Pour l'instant, la grève est terminée. Mais nous avons démontré notre force collective en nous unissant et en redécouvrant notre capacité à agir ici et maintenant pour lutter.

Les diverses formes de répression de la lutte pour les retraites : un climat politique inquiétant.
La présence de l'extrême droite dans les Universités :
Nous observons une réelle montée du fascisme dans la société en général et dans les universités.
En avril dernier, les étudiant-e-s de la Sorbonne et du Panthéon ont eu la mauvaise expérience de voir débarquer une trentaine de fascistes du GUD (Groupe Union Défense) une après midi et de voir leur Université taguée de symboles et slogans nazis. Certains qui tentaient de s'interposer ont été agressés.
A Tolbiac, le jour de la rentrée 2010 nous avons retrouvé les locaux syndicaux, dont le notre : B906, tagués de slogans fascistes: « mort aux gauchistes », de croix de lorraine, et de symboles nazis. A Tolbiac lors de la lutte pour les retraites, nous avons pu remarquer la présence minoritaire de fascistes affiliés à des groupuscules.

La répression par l'administration de l'Université.
Lors du mouvement pour les retraites, la présidence de Paris 1 a nuit autant qu'elle pouvait a l'auto-organisation des étudiant-e-s en AG et à la grève: la direction de Tolbiac a débrayé des amphis, fait peur à un grand nombre d'étudiant-e-s par rapport aux examens et leur avenir, monté les étudiant-e-s les un-e-s contre les autres, jusqu'à occasionner des violences physiques et insultes contre les étudiant-e-s grévistes. La présidence de Paris 1 a fait appel à Géode Sécurité (une entreprise privée) justifiant sa présence par de possibles débordements dus aux piquets de grève à la Sorbonne et à Tolbiac. A la Sorbonne, les vigiles ont utilisé la violence physique et des insultes sexistes envers les étudiant-e-s grévistes. L'administration de l'université est allée jusqu'à évacuer le site de Tolbiac sur des prétextes fallacieux : alerte à la bombe, alerte à l'incendie, rumeur de « casseurs » venus pour saccager l'université. Depuis la fin du mouvement, l'administration a organisé un contrôle de carte à l'entrée de l'université. C'est une manière de visibiliser les instrument de la répression. La présence des vigiles a été multiplié alors que piquets de grève et assemblées générales ont cessé depuis plus d’un mois, c’est toujours en moyenne six agents de sécurité qui « accueillent » les étudiant-e-s aux grilles de Tolbiac tous les matins. « C’est pour votre sécurité » nous dit-on ! Quels sont ces graves dangers qui nous menacent pour que cela nécessite autant de vigiles. C’est plusieurs centaines de milliers d’euros (250 000€ pour le budget 2010 – chiffres du C.A) qui sont déboursés par an par l’administration pour financer ce dispositif. On aurait pu espérer que nos frais d'inscription soit utilisés à des fins plus utiles, la salle informatique (réduite de moitié), la bibliothèque, etc...
Enfin, la CNT Paris 1 considère que l’université doit être un lieu de savoir, de recherche, et d'apprentissage mais aussi un lieu de vie et d’expression où les initiatives politiques, sociales, associatives et culturelles doivent être développées. C’est pour toutes ces raisons que nous condamnons fermement la présence de vigiles privés au sein de l’université ainsi que le contrôle systématique des cartes à l’entrée et que nous appelons tous les étudiant-e-s à s’organiser contre ces pratiques sécuritaires.


La répression judiciaire et policière.
Ce mouvement social a aussi mis en lumière la politique de plus en plus sécuritaire du gouvernement violant sans scrupules le droit de grève et de bafouer la libre circulation des individu-e-s. La politique du spectaculaire et du chiffre où Police et Justice font front commun décourage et criminalise un mouvement qui aura rassemblé des millions de personnes dans les rues. Parmi plusieurs exemples : A Montreuil, un lycéen a été gravement blessé par un tir de flash-ball a l’œil, à Lyon sur la place Bellecour, le 21 octobre une garde à vue « à ciel ouvert » a retenu durant toute une après-midi plus de 600 personnes sans qu’aucun incident n'ai eu lieu. L'important dispositif policier a opéré à un fichage au faciès, à une fouille systématique empêchant tout individu de se rendre au départ de la manifestation située dans une rue parallèle. Ces deniers mois, les méthodes employés dignes d’un Etat-policier, ont eu pour conséquence l'interpellation de plus de 3 000 personnes dont un militant CNT de Paris 1 qui durant sa garde à vue, a été privé de soins médicaux alors même qu'il nécessitait de façon vitale et régulière un apport en insuline, puis transféré à l'hôpital dans un état critique. Il comparaîtra en correctionnelle le Jeudi 16 Décembre au tribunal de grande instance de Paris. Nous organisons une caisse de soutien en solidarité. Nous lançons un appel urgent à la solidarité financière pour les frais de justice et d'avocat s'élevant a 1400 euros.
Contre la répression du mouvement social !
Solidarité contre la répression policière et judiciaire! Liberté pour toutes et tous!

mardi 14 décembre 2010

Soutenons notre camarade de Tolbiac

Communiqué de la CNT Paris 1 - STE 75


Le mouvement social des retraites a mis en lumière la politique de plus en plus sécuritaire du gouvernement violant sans scrupules le droit de grève et bafouant la libre circulation des individu-e-s. La politique du spectaculaire et du chiffre où Police et Justice font front commun tente de décourager et de criminaliser un mouvement qui aura rassemblé des millions de personnes dans les rues. Parmi plusieurs exemples : A Montreuil, un lycéen a été touché par un tir de flash-ball a l’œil, à Lyon sur la place Bellecour, le 21 octobre une garde à vue « à ciel ouvert » a retenu durant toute une après-midi plus de 600 personnes sans qu’aucun incident n'ai eu lieu. L'important dispositif policier a opéré à un fichage au faciès, à une fouille systématique empêchant tout individu de se rendre au départ de la manifestation située dans une rue parallèle.
Ces deniers mois, les méthodes employées, qui sont celles d'un Etat policier, ont eu pour conséquence l'interpellation de plus de 3 000 personnes. Parmi celles-ci, notre camarade, militant de la CNT - Paris 1 arrêté à la fin de la manifestation du 16 Octobre 2010 à Nation, qui durant sa garde à vue, a été privé de soins médicaux alors même qu'il nécessitait de façon vitale et régulière un apport en insuline, puis a été transféré à l'hôpital dans un état critique. Il comparaîtra en correctionnelle le Jeudi 16 Décembre au tribunal de grande instance de Paris. Nous organisons une caisse de soutien en solidarité.

Nous lançons un appel urgent à la solidarité financière pour les frais d'avocat (s'élevant à 1400 euros) et de justice.

Contre la répression du mouvement social!
Solidarité contre la répression policière et judiciaire : Liberté pour toutes et tous!

Rassemblement de solidarité au militant CNT de Paris 1, Le 16 Décembre 2010 à 9H00 au TGI de
Paris, Métro Cité.

lundi 13 décembre 2010

Généraliser les pratiques de lutte, aujourd’hui et demain...

Communiqué publié sur www.cnt-f.org le 04 novembre 2010

Malgré huit journées d’action particulièrement suivies, il apparaît que même avec 3,5 millions de personnes dans les rues, les défilés ne permettent pas d’être correctement entendus. Ce n’est pas vraiment une surprise, mais beaucoup d’entre nous l’avaient un peu oublié. Partout en France, les blocages dans les raffineries, les centres de traitement des ordures et bien d’autres sites se sont multipliés. Incontestablement, l’obstination de l’État et du patronat à imposer leur réforme des retraites a poussé le mouvement social à retrouver des pratiques syndicales disparues depuis trop longtemps.

    L’unité à la base
Le mouvement social sur les retraites a permis de retrouver des pratiques intersyndicales à la base, fondées sur une représentativité de terrain. Malgré les divergences entre syndicats, un grand nombre de travailleurs et travailleuses ont privilégié leurs intérêts en développant une mobilisation commune, loin des défilés par cortèges syndicaux cloisonnés.

    L’interprofessionalisme
Alors que depuis plusieurs années, l’heure était plutôt au repli sur soi et à la lutte catégorielle ou par entreprise, la mobilisation contre la réforme des retraites a permis de retrouver des actions où se mêlent tous les corps de métiers et d’industrie, chacun soutenant l’autre avec un même objectif.

    L’action directe des travailleurs
Souvent montrée du doigt, l’action directe des travailleurs s’est largement développée ces dernières semaines. Dans son sens premier, c’est à dire loin de la violence individuelle ou d’une avant-garde éclairée qui reste sans effet mais plutôt en organisant des actions syndicales à la base sans attendre le feu vert des dirigeants syndicaux et sans déléguer à des représentants qui négocient et décident sans tenir compte de l’avis des travailleurs et travailleuses.

    L’autogestion des luttes
Les assemblées générales souveraines se sont multipliées, dans le public comme le privé, sectorielles ou interprofessionnelles, pour décider collectivement de la grève, de sa reconduction ou non, ainsi que des actions syndicales à mener. Avec, en outre, un respect des décisions prises par chacun, vers une réelle autonomie des travailleurs et de leurs collectifs de travail.

    La solidarité de classe
Tous les salariés ne pouvant faire grève en même temps – notamment les précaires et/ou isolés –, les syndicats ont repris à leur compte les idées de caisse de grève, de blocage par des camarades extérieurs à l’entreprise, pour éviter les sanctions pour les travailleurs de l’entreprise elle-même. Ce mouvement a renforcé la conscience de classe de tous et toutes : face au patronat et à l’État, nous avons tous les mêmes intérêts et nous sommes solidaires !

    Le blocage de l’économie
Contrairement à ce qu’a affirmé la propagande d’État, les grèves reconductibles et les blocages ne furent pas un choix mais une nécessité. Comment penser sérieusement que des grèves peuvent se résumer à des défilés dans les rues, encadrés par les forces de l’ordre ? L’histoire, notamment en juin 1936, a souvent montré que nos droits, nos acquis sociaux ont été arrachés (et pas demandés poliment) à l’issue de luttes très dures et généralement en utilisant le seul moyen à la disposition des travailleurs et des travailleuses : la grève et le blocage de la production sur le lieu de travail. C’est ce que nous avons redécouvert dans le mouvement contre la réforme des retraites !

    Généraliser, aujourd’hui et demain...
Ce sont ces pratiques de lutte, intergénérationnelles, fondées sur l’action collective et la solidarité de classe, qui peuvent nous permettre de gagner demain. Ne lâchons rien ! Continuons de développer dans le mouvement actuel comme dans ceux qui suivront :

    - l’unité syndicale à la base ;
    - les prises de décisions collectives en assemblées générales souveraines pour permettre à tous les grévistes de s’approprier la lutte ;
    - les actions collectives de blocage d’entreprises et voies d’accès aux zones où sont produites les richesses ;
    - le partage des informations sur les luttes et initiatives ;
    - la solidarité interprofessionnelle ;
    - les caisses de grève pour nous permettre de tenir et de gagner ;
    - les grèves reconductibles ou tournantes, qui bloquent la production des richesses et donc des profits…

lundi 25 octobre 2010

CNT - Supérieur-Recherche - Paris 1 : Le Blog

Bienvenue sur notre blog.



Nous publierons ici 3 types d'articles :

- Les tracts, communiqués et le matériel confédéral (CNT).
- Les tracts, communiqués, et le matériel de notre section (Paris 1) et du syndicat (Syndicat des Travailleurs de l'Educ -STE- 75)
- Un fil d'info concernant les luttes en cours (ici le mouvement social en cours),
et diverses informations ayant trait à la grève et aux divers secteurs en lutte, et notamment sur l'université.

Pour nous contacter :

- Ecrivez nous à l'adresse mail cnt-paris1@riseup.net
- Ou directement à Paris 1 - Tolbiac, centre PMF, 9e étage, local B906 (métro Olympiades, ligne 14)

La CNT - Paris 1

Arrêtons de tourner autour du pot : pour gagner c’est maintenant !

Communiqué de presse confédéral du 15 octobre 2010
Après 6 journées de grèves et de manifestations, plusieurs secteurs ont voté la reconduction de la grève, notamment dans les raffineries, dans le rail, dans l’éducation, La Poste, etc. De même, au niveau interprofessionnel dans certains départements, des intersyndicales appellent à généraliser la grève. Enfin ! C’est une incontestable bouffée d’air pour la lutte et nous voulons les saluer. Maintenant, il nous appartient à toutes et tous, que l’on soit salarié-e-s, chômeurs, précaires, étudiant-e-s ou retraité-e-s, de ne pas laisser ces différents secteurs isolés et de redoubler d’efforts pour convaincre de la nécessité de les rejoindre dans cette grève reconductible, seule capable de faire reculer le gouvernement et d’arriver au retrait de la réforme des retraites. Aujourd’hui, nous ne sommes pas dans un jeu de rôle où chacun avance des chiffres de manifestants ou menace le plus à la télévision… Nous sommes bel et bien en plein cœur d’un combat social entre deux classes. D’un côté, celle des patrons et de leurs exécutants gouvernementaux, qui cherchent à préserver leurs privilèges et leurs profits. Et, face à eux, les travailleurs, qui cherchent à défendre leurs droits sociaux durement acquis et à en conquérir de nouveaux, fondés sur une répartition égalitaire des richesses. Il ne s’agit pas de parler de « radicalisation possible » ou de « ne rien lâcher », il s’agit de le faire. Soyons clairs. Soit nous voulons réellement nous donner les moyens de gagner ce combat, et la grève générale reconductible avec blocage économique du pays est notre seule arme susceptible d’imposer le retrait du projet de loi, dans plusieurs secteurs la grève est aujourd’hui reconduite, c’est une réalité. Sinon, si les centrales syndicales en restent aux déclarations de principes plus ou moins énervées, la défaite est assurée… Le gouvernement et ses donneurs d’ordre patronaux se moquent éperdument des manifestations, quel que soit le nombre de personnes qui défilent ou la fréquence des mobilisations. Ils n’ont même de cesse de le répéter. Il est de la responsabilité des organisations syndicales de tenir un discours clair aux salariés. Le choix est simple : avouer la défaite et ranger les banderoles ou généraliser dès maintenant la grève reconductible. Pour la CNT, il est hors de question de céder sans avoir essayé. Nous appelons donc tous les travailleurs et syndicats, quelles que soient les étiquettes à se coordonner et à lancer sans attendre les grèves reconductibles nécessaires à la victoire et à organiser des blocages économiques, dans les zones industrielles et partout où nous produisons les richesses. Avec la précarité croissante, les contrats d’intérim et autres, nous savons bien que tout le monde ne peut faire grève. Aidons-les en ciblant la seule préoccupation du patronat : son portefeuille.

 

Ce n’est pas au patronat de faire la loi.

 

C’est nous qui produisons, donc c’est nous qui décidons !

 

Riposte syndicale, grève générale !

RETRAITES : PRÉPARONS LA GRÈVE RECONDUCTIBLE

Communiqué de presse confédéral du 29 septembre 2010

Suite à la manifestation du 23 septembre 2010 qui a rassemblé plus de 3 millions de salariés, du public comme du privé, l’intersyndicale nationale, à laquelle la CNT n’est malheureusement toujours pas invitée,a décidé de continuer la mobilisation en appelant à une manifestation le samedi 2 octobre et à une journée de grève et de manifestation le mardi 12 octobre. Si la CNT aurait préféré que la grève soit reconduite dès le 24 septembre, comme cela a d’ailleurs été le cas dans certains lieux ou certains secteurs, et si elle estime que ces dates sont trop éloignées, elle appelle néanmoins l’ensemble de ses adhérent.e.s et sympatisant.e.s à participer massivement à ces mobilisations. En outre, la CNT continue de considérer que face à l’arrogance de classe du gouvernement, quelques journées isolées ne suffiront pas. La victoire des salarié.e.s est cette fois indispensable et les organisations syndicales ne doivent plus subir les défaites de 2003 ou 2007. La CNT appelle donc toutes ses structures syndicales, à tous les niveauxgéographiques et industriels, à oeuvrer pour la construction d’unmouvement de grève générale reconductible dès le 13 octobre. Sachant que ce mouvement ne pourra réussir que dans l’unité syndicale, elle réitère son appel à toutes les structures syndicales des autres centrales à l’unité d’action la plus large pour lancer cette dynamique. La CNT soutiendra toute initiative de reconduction de la grève ou visant à populariser cette dynamique auprès des salarié.e.s. Le vote final du projet de loi aura lieu le 20 octobre au Sénat. Nous ne pouvons plus reculer. Il faut exiger collectivement le retrait de ce contre-projet de réforme des retraites et de ses appendices (comme la destruction du service de la médecine du travail - cf. article http://www.cnt-f.org/spip.php?artic... ). Organisons-nous pour imposer : - la retraite à taux plein à 60 ans pour tous et à 55 ans pour les salarié.e.s ayant effectué des travaux pénibles, - le retour aux 37,5 annuités public-privé, - l’indexation des pensions sur les salaires, - la garantie d’un taux de remplacement de 75% du salaire brut (calcul sur la base des 6 derniers mois), - pas de pensions inférieures au SMIC, - le refus des retraites par capitalisation, - la gestion des organismes de solidarité par les salarié.e.s eux-mêmes, - la hausse des salaires, induisant automatiquement une augmentation des cotisations.

Le recul social ne se négocie pas, il se combat !